MALFORMATION DU THORAX ET DES SEINS

Les malformations du sein et/ou du thorax sont nombreuses et variées, et touchent aussi bien les hommes que les femmes.

Au niveau des seins, elles peuvent entraîner des anomalies de volume, de forme et/ou des aréoles.
Au niveau du thorax, la malformation la plus fréquente est celle du pectus excavatum ou thorax en entonnoir.

De nombreuses techniques chirurgicales peuvent être proposées afin de corriger la gêne ou même le complexe engendré.

GÉNÉRALITÉS

Les malformations du sein et/ou du thorax sont nombreuses et variées, et touchent aussi bien les hommes que les femmes.

Chez la femme, Il peut s’agir d’anomalies de la croissance mammaire, d’origine congénitale comme les seins tubéreux. Les seins tubéreux correspondent à un trouble de la croissance du bourgeon mammaire. La base d’implantation du sein est anormale et s’associe à une faiblesse de l’anneau aréolaire. La croissance s’effectue plus dans les quadrants supérieurs du sein, ce qui donne au sein une forme de tube. Généralement, ce syndrome est associé à une hypoplasie mammaire c’est-à-dire un manque de volume du sein et d’asymétrie mammaire, qui se traitent par des techniques d’augmentation ou de réduction mammaire. Dans la majorité des cas, le sillon sous mammaire est ascensionné et on retrouve une protrusion aréolaire (aréole saillante).

Le syndrome de Poland est à l’origine d’un sein insuffisamment développé. La glande mammaire est généralement hypoplasique voire parfois totalement absente.

La plaque aréolo-mamelonnaire est généralement de petit diamètre, située en haut et en dehors et elle peut même être totalement absente.

Cette pathologie est rare et se définit par l’absence de la portion sterno-costale du muscle grand pectoral. Elle peut s’associer à des anomalies de la croissance mammaire et des anomalies du membre supérieur et de la main. Son origine serait vasculaire par une anomalie embryonnaire de l’artère sous-clavière. Le syndrome de Poland entraîne de nombreux complexes sociaux et personnels.

 

 

Parmi les malformations thoraciques, la plus fréquente est le pectus excavatum (ou thorax en entonnoir), se traduisant par un enfoncement du sternum. Cette malformation touche autant les hommes que les femmes. Le pectus excavatum peut-être central, entrainant un creux anormal entre les seins. Il peut être latéralisé ; les seins ont le même volume mais le sein du côté du pectus paraît plus petit car il est plus en arrière par rapport au côté sain. 

Il est parfois nécessaire d’avoir recours à une chirurgie thoracique en cas de retentissement fonctionnel (respiratoire, cardiaque), mais dans la plupart des cas, la gêne est uniquement esthétique, et peut être corrigée par une chirurgie plastique.

Ces troubles morphologiques entraînent un retentissement psychologique important et peuvent faire l’objet d’une prise en charge par la sécurité sociale via une demande d’accord préalable.

TECHNIQUE

Pour les seins tubéreux, plusieurs techniques chirurgicales seront proposées et adaptées au cas par cas : plastie mammaire pour corriger la forme et le volume, implants mammaires pour augmenter la poitrine ou injection de cellules graisseuses par lipofilling, réduction de l’aréole… Le traitement des seins tubéreux donne de bons résultats.

Le traitement du syndrome de Poland consiste en la reconstruction du volume mammaire tout en restaurant la forme du thorax, avec mise en place d’un implant, un remodelage glandulaire et des injections de cellules graisseuses (lipofiling)., voire à une transposition du muscle grand dorsal.

L’intervention peut être réalisée au moment de la puberté ou une fois la croissance du sein complète.

La correction esthétique d’un pectus excavatum fait appel aux techniques d’augmentation par prothèse et/ou injection de cellules graisseuses (lipofiling). Dans certains cas, un implant sur-mesure est nécessaire. Il s’agit d’un implant en silicone dur qui est placé sous le muscle afin qu’il ne soit ni visible ni palpable. 

Ces techniques de comblement sont des solutions simples et fiables.

Les différentes techniques de reconstruction donnent de bons résultats.

DÉROULEMENT

L’intervention se déroule sous anesthésie générale en position demi-assise.

Sa durée est d’environ 2 heures selon les gestes à réaliser.

La sortie se fait le jour-même ou le lendemain de l’intervention.

POST-OPÉRATION

Les suites opératoires sont généralement simples.

Des gonflements, œdèmes et ecchymoses apparaissent quelques jours suivant l’intervention qui seront soulagées par les médicaments antalgiques prescrits.

Un soutien-gorge de contention sera porté pendant 1 mois pour les femmes afin de limiter les tensions sur les cicatrices.

Un t-shirt de contention sera prescrit en cas de traitement d’un pectus excavatum par implant.

Une interruption de l’activité professionnelle de 2 à 4 semaines est à prévoir, selon le type d’activité et de 4 à 6 semaines pour les activités sportives.

Il est conseillé de masser les cicatrices avec une crème adaptée pour en améliorer la souplesse. Il faudra éviter une exposition au soleil pendant le premier mois, puis une protection par écran total est fortement recommandée pendant 1 an.

Une grossesse ultérieure est possible. Dans la majorité des cas, l’allaitement est possible mais ne peut être garanti.

Après un délai de 3 à 6 mois, on peut déjà apprécier le résultat définitif du volume et de la forme des seins. Il faut attendre au moins 12 mois pour juger de l’aspect définitif des cicatrices.

TARIFS

La réduction mammaire est une intervention de chirurgie esthétique prise en charge par la sécurité sociale. Cependant elle est remboursée à la condition que le poids retiré par sein soit d’au moins 300g. Ce poids peut facilement être évalué en consultation avec votre chirurgien esthétique.

AVANT / APRÈS​

Avant Après