You are currently viewing Octobre Rose : Comprendre, prévenir et se faire dépister pour le cancer du sein

Octobre Rose : Comprendre, prévenir et se faire dépister pour le cancer du sein

Octobre Rose : un mois pour parler, comprendre et agir

Chaque mois d’octobre, les villes se parent de rose, les associations se mobilisent, et les témoignages se multiplient.

Derrière cette couleur symbolique, la campagne porte un message universel : les médecins soignent de mieux en mieux le cancer du sein, surtout lorsqu’ils le détectent tôt.

En France, une femme sur huit affronte un cancer du sein au cours de sa vie*. Derrière ces chiffres, on trouve des visages, des parcours et des familles. On rencontre aussi des victoires, des rémissions et des renaissances. Une certitude demeure : plus les équipes médicales détectent le cancer tôt, plus elles augmentent les chances de guérison.

Cet article a pour but d’expliquer, simplement et clairement, ce qu’est le cancer du sein, comment il apparaît, quels sont les facteurs de risque, et surtout comment le dépistage permet d’agir à temps. Parce que comprendre, c’est déjà se protéger.

Qu’est-ce que le cancer du sein ?

Le sein comprend des glandes (les lobules, qui produisent le lait), des canaux (qui acheminent le lait jusqu’au mamelon), et des tissus graisseux et conjonctifs qui leur donnent leur forme.

Le cancer du sein apparaît lorsqu’une cellule de l’une de ces structures se met à se diviser de façon anormale et incontrôlée. Ces cellules peuvent alors former une tumeur maligne, capable d’envahir les tissus voisins et, parfois, de se propager à d’autres parties du corps (on parle alors de métastases).

Il existe plusieurs types de cancers du sein, selon la zone où la tumeur se développe :

  • Le carcinome canalaire (le plus fréquent) prend naissance dans les canaux qui transportent le lait.
  • Le carcinome lobulaire se forme dans les lobules, les glandes productrices de lait.
  • D’autres formes, plus rares, peuvent toucher d’autres tissus du sein.

Ce qu’il faut retenir : tous les cancers du sein ne se ressemblent pas. Certains évoluent lentement, d’autres plus vite. D’où l’importance du dépistage, qui permet de repérer une anomalie avant qu’elle ne devienne visible ou palpable.

Comment le cancer du sein se déclare-t-il ?

Souvent, le cancer du sein ne provoque aucun symptôme au début, ce qui rend le dépistage essentiel. Mais certains signes doivent alerter :

  • La présence d’une boule ou d’une masse dans le sein ou sous l’aisselle,
  • Une modification de la forme ou du volume du sein,
  • Une rougeur ou une rétraction de la peau,
  • Un écoulement au niveau du mamelon,
  • Ou encore une douleur inhabituelle persistante.

Ces signes ne signifient pas forcément qu’il s’agit d’un cancer, mais ils justifient toujours une consultation médicale. Un examen clinique, suivi d’imageries (mammographie, échographie), permettra de lever le doute.

Les principaux facteurs de risque

Le cancer du sein n’a pas une cause unique. Il résulte souvent d’un ensemble de facteurs, parfois modifiables, parfois non.

Non modifiables

  • L’âge : le risque augmente avec le temps, surtout après 50 ans.
  • Les antécédents familiaux : si plusieurs proches ont été atteintes d’un cancer du sein ou de l’ovaire, le risque est plus élevé.
  • Les mutations génétiques : certaines femmes portent une anomalie génétique héréditaire (BRCA1 ou BRCA2) qui augmente le risque.
  • Les antécédents personnels : avoir déjà eu un cancer du sein accroît les chances d’en développer un autre.

De mode de vie

  • Le surpoids et la sédentarité : le tissu graisseux favorise la production d’œstrogènes, hormones qui peuvent stimuler certaines tumeurs.
  • La consommation d’alcool : même modérée, elle augmente le risque.
  • Le tabagisme, surtout avant la ménopause.
  • Une alimentation déséquilibrée ou un manque d’activité physique.

Des facteurs hormonaux

  • Une puberté précoce ou une ménopause tardive (exposition prolongée aux hormones féminines).
  • L’absence de grossesse ou une première grossesse tardive.
  • Certains traitements hormonaux substitutifs pris après la ménopause.

Il est important de noter que présenter un facteur de risque ne signifie pas forcément développer la maladie. Et inversement, certaines femmes touchées n’ont aucun facteur identifié. C’est pourquoi le dépistage concerne toutes les femmes.

Le dépistage du cancer du sein : un geste vital

Pourquoi se faire dépister ?

Le dépistage permet de détecter une anomalie avant même qu’elle ne cause de symptômes. C’est un moyen simple, rapide et souvent salvateur de repérer un cancer à un stade précoce, quand les traitements sont plus légers et les chances de guérison très élevées.

Grâce au dépistage organisé, plus de 90 % des cancers du sein détectés tôt sont guéris.

En France, le programme national de dépistage organisé invite toutes les femmes de 50 à 74 ans à réaliser une mammographie tous les deux ans, intégralement prise en charge par l’Assurance Maladie.

Comment se déroule un dépistage ?

1. La mammographie

C’est l’examen de référence. Il s’agit d’une radiographie des seins réalisée à faible dose de rayons X.

Chaque sein est placé entre deux plaques qui se resserrent légèrement quelques secondes pour obtenir une image précise. Cet examen peut être un peu inconfortable, mais il n’est pas censé être douloureux. Il dure environ 15 minutes.

Les images sont ensuite analysées par deux radiologues indépendants pour plus de fiabilité.

En cas de doute, des examens complémentaires (échographie, IRM) peuvent être proposés.

2. L’échographie mammaire

Elle est souvent utilisée en complément de la mammographie, notamment chez les femmes ayant une poitrine dense. Elle permet d’examiner les tissus sous différents angles.

3. L’autopalpation

En dehors du dépistage organisé, chaque femme peut apprendre à connaître ses seins grâce à l’autopalpation.

Ce geste, à réaliser environ une fois par mois, permet de repérer toute modification inhabituelle : une boule, un changement de texture, une rétraction, une rougeur. Ce n’est pas un diagnostic, mais une vigilance utile entre deux examens médicaux.

Le dépistage est-il douloureux ?

C’est une question fréquente et légitime.

La mammographie peut provoquer une gêne passagère, due à la compression du sein, mais elle n’est pas censée être réellement douloureuse. En effet, la sensibilité de chaque femme et le moment du cycle menstruel influencent le ressenti.

Il est donc recommandé de faire l’examen entre le 5ᵉ et le 12ᵉ jour du cycle, lorsque les seins sont moins sensibles.

Les professionnels de santé accompagnent chaque patiente avec douceur et respect. N’hésitez jamais à leur signaler si vous êtes anxieuse ou si la douleur est trop forte : ils adapteront la pression ou la position.

Et si une anomalie est détectée ?

Recevoir un appel pour un examen complémentaire n’est pas synonyme de cancer.

Dans la majorité des cas, il s’agit d’une image douteuse ou d’une variation bénigne (kyste, calcification, tissu glandulaire dense).

Si une anomalie persiste, des examens plus précis (échographie, biopsie) permettent de poser un diagnostic sûr.

Si un cancer est confirmé, l’équipe médicale met immédiatement en place un parcours de soins personnalisé réunissant l’oncologue, le radiothérapeute, le chirurgien, le psychologue et, parfois, le chirurgien esthétique pour la reconstruction.

De nos jours, les médecins proposent des traitements de plus en plus ciblés et mieux tolérés, tandis que, le soutien psychologique fait pleinement partie du suivi.

La reconstruction : une étape d’espoir

Pour certaines femmes, après les traitements, vient la question de la reconstruction mammaire.

C’est une étape importante, autant sur le plan physique qu’émotionnel. Le chirurgien peut réaliser la reconstruction à partir d’un implant ou en transférant des tissus autologues prélevés sur le corps de la patiente.

Elle permet à la femme de retrouver son image, sa confiance et sa féminité, selon ses souhaits et son rythme. Ainsi, le rôle du chirurgien esthétique est alors d’accompagner cette renaissance avec humanité et précision.

Conclusion : Octobre Rose, un message pour toutes

Octobre Rose n’est pas qu’un mois symbolique. C’est une invitation à la vigilance et à la solidarité.

C’est l’occasion de parler, d’échanger, d’encourager nos proches à se faire dépister, et de rappeler que le cancer du sein n’est pas une fatalité.

La recherche progresse, les traitements s’améliorent, et la détection précoce sauve chaque année des milliers de vies.

*source: amelie.fr

Le mot du Dr Vairinho: 

« Chaque femme mérite d’être informée, écoutée et accompagnée avec bienveillance. Le dépistage du cancer du sein n’est pas un acte anodin : c’est un geste de prévention, un engagement envers soi-même.

En tant que chirurgien esthétique, j’ai vu à quel point la détection précoce change tout. Elle permet non seulement de guérir, mais aussi de se reconstruire, au sens le plus profond du terme. »

  • Post category:chirurgie