AUGMENTATION mammaire
La chirurgie de réassignation sexuelle des seins passe souvent par une augmentation du volume mammaire. Il y a plusieurs options possibles: l’augmentation avec la pose de prothèses mammaires ou le lipofilling mammaire (greffe de graisse). La mise en place d’une hormonothérapie dans un parcours de transition permet d’augmenter le volume mammaire en étant très souvent insuffisant.
GÉNÉRALITÉS
L’augmentation mammaire représente souvent bien plus qu’une simple intervention chirurgicale pour de nombreuses personnes transgenres. Pour ces individus, cette procédure revêt une signification profonde, faisant partie intégrante de leur parcours de transition et de l’affirmation de leur identité de genre. En cherchant à aligner leur apparence physique avec leur identité ressentie, l’augmentation mammaire devient un moyen essentiel de réduire la dysphorie de genre et d’atteindre une harmonie corporelle.
L’augmentation du volume mammaire par l’insertion de prothèses permet d’obtenir immédiatement le volume souhaité par la patiente. Les prothèses utilisées par le Docteur Vairinho sont remplies d’un gel de silicone, qui, grâce à ses caractéristiques, offre un aspect naturel et une sensation de souplesse au toucher. Il est à noter que cette procédure peut parfois être suffisante pour traiter une ptose mammaire modérée, également connue sous le nom de poitrine tombante.
Le lipofilling mammaire (aussi appelé transfert de graisse) est un acte de chirurgie esthétique qui consiste à transférer de la graisse appartenant à la patiente au niveau de la poitrine.
Cette technique permet à la fois d’affiner certaines zones du corps en prélevant de la graisse en excès pour la réinjecter dans la poitrine et lui donner du volume.
TECHNIQUE
La mise en place des prothèses mammaires nécessite la création d’une loge sur mesure. À cette fin, plusieurs voies d’abord sont envisageables :
- Cicatrice péri aréolaire (autour de l’aréole) : l’incision s’effectue en demi-cercle autour de l’aréole. En raison de la disparité de couleur entre l’aréole et la peau du sein, cette cicatrice est généralement très discrète, voire pratiquement invisible pour un non-chirurgien. Il est important de noter que malgré cette procédure, l’allaitement demeure possible.
- Cicatrice sous mammaire : l’incision est pratiquée au niveau du sillon sous-mammaire. Cette approche est particulièrement bénéfique pour les femmes ayant des petites aréoles qui ne permettent pas le passage de la prothèse. En position debout, la cicatrice reste dissimulée, recouverte par le sein légèrement tombant. Elle devient visible uniquement lorsque la patiente est en position allongée.
- Cicatrice dans l’aisselle : l’incision est réalisée sous le bras. Cette méthode présente l’avantage de ne laisser aucune cicatrice visible sur le sein. Cependant, elle peut être perceptible au niveau de l’aisselle lorsque la patiente porte un maillot de bain ou un débardeur.
Chaque méthode présente ses propres avantages et inconvénients. Le Docteur Vairinho sera en mesure de vous guider vers l’approche la plus adaptée à votre morphologie mammaire et à vos attentes.
La création personnalisée de la loge par le chirurgien dépendra de diverses caractéristiques individuelles propres à chaque patiente, telles que la taille de la prothèse, l’épaisseur cutanée, le volume de la glande, la musculature, ainsi que la morphologie du sein et du thorax.
Trois types de loges sont envisageables :
- Loge rétro-pectorale : la prothèse est positionnée à l’arrière du muscle grand pectoral. Les bénéfices de cette approche incluent le soutien musculaire de la prothèse, créant ainsi un résultat plus naturel. Le muscle exerce une pression sur la prothèse, conférant à la poitrine une forme en poire, tandis que la prothèse devient moins palpable, offrant ainsi une sensation au toucher plus naturelle.
- Loge rétro-glandulaire ou pré-musculaire : la prothèse est positionnée en arrière de la glande et en avant du muscle grand pectoral. Cette méthode s’avère bénéfique chez les femmes très actives sur le plan sportif et chez celles présentant un volume glandulaire adéquat, permettant ainsi d’atténuer les contours de la prothèse.
- Loge en Dual Plan : il s’agit de la technique la plus avancée. La partie supérieure de la prothèse est positionnée sous le muscle grand pectoral, tandis que la partie inférieure est placée sous la glande mammaire. Cette approche vise à obtenir un résultat naturel en forme de poire, avec des contours de prothèse moins palpables.
Toutes les prothèses mammaires employées par le Docteur Vairinho sont pourvues du marquage CE (Communauté Européenne) et bénéficient de l’approbation de l’ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé).
Les caractéristiques d’un implant mammaire comprennent :
- L’enveloppe : composée d’un élastomère de silicone lisse, le Dr. Vairinho exclut l’utilisation de prothèses texturées et de prothèses en polyuréthane.
- Le contenu : les prothèses sont remplies de manière préalable avec un gel de silicone cohésif, ce qui signifie qu’en cas de rupture, il n’y a pas de diffusion de silicone. La palpation offre une sensation de souplesse, procurant un toucher naturel. Les prothèses remplies de sérum physiologique sont actuellement moins couramment utilisées.
- La forme : les prothèses utilisées par le Dr. Vairinho sont de forme ronde, favorisant un décolleté esthétique. La projection de l’implant peut être faible (particulièrement utile dans les cas de reconstruction), modérée (couramment employée dans la plupart des situations), ou élevée (indiquée en cas de ptose mammaire associée).
Le Dr. Vairinho évite l’utilisation de prothèses anatomiques en raison du risque accru de rotation et de la nécessité d’une texturation de l’enveloppe. Bien que le risque de lymphome anaplasique à grandes cellules soit exceptionnel, il est principalement associé aux prothèses texturées.
L’augmentation mammaire par lipofilling implique l’utilisation de la propre graisse des patientes pour augmenter le volume mammaire, ce qui est souvent perçu comme une méthode « naturelle ». La graisse est habituellement prélevée par liposuccion au niveau de l’abdomen ou des cuisses.
DÉROULEMENT
Une première consultation avant l’intervention permettra d’évaluer la morphologie mammaire et thoracique, la qualité de la peau, ainsi que le volume de la glande et du muscle grand pectoral.
Il sera recommandé de porter un soutien-gorge de contention, et il est fortement conseillé d’arrêter de fumer au moins un mois avant et un mois après l’intervention pour réduire les risques de complications. De même, l’arrêt des traitements anticoagulants et anti-inflammatoires est préconisé.
L’intervention est réalisée sous anesthésie générale et a une durée approximative de 1 à 2 heures. Elle se déroule en plusieurs étapes :
- Réalisation d’une incision cutanée en fonction de la voie d’abord sélectionnée.
- Placement de l’implant dans une loge personnalisée, accompagné d’interventions complémentaires telles que le lifting du sein (cure de ptose) et l’injection de graisse sous-cutanée pour créer une augmentation mammaire composite.
- Insertion d’un petit drain afin de faciliter le drainage des sécrétions éventuelles et du sang autour de la prothèse.
Un bandage compressif sera appliqué pendant l’intervention et retiré le lendemain matin lors de la consultation avec le Docteur Vairinho.
Dans le cadre d’une augmentation par lipofilling il y aura trois étapes:
- Liposuccion d’une zone du corps où il y a un excès de graisse
- Préparation de la graisse qui est purifiée par centrifugation
- Réinjection de la graisse au niveau des seins afin d’augmenter le volume par greffe de graisse
POST-OPÉRATION
Les douleurs postopératoires sont généralement modérées et peuvent être atténuées par des analgésiques courants. Les sensations douloureuses peuvent être plus prononcées lorsque la prothèse est positionnée derrière le muscle, surtout avec des implants de gros volume.
Une enflure des seins et des ecchymoses peuvent survenir, accompagnées d’une gêne lors de l’élévation du bras. Ces symptômes s’estompent progressivement au cours des semaines suivantes et n’ont aucune incidence sur le résultat esthétique.
Selon les circonstances, l’intervention peut être réalisée en ambulatoire ou nécessiter une nuit d’hospitalisation. Des consultations de suivi seront programmées.
Le port continu d’un soutien-gorge de contention pendant 4 à 6 semaines, jour et nuit, contribuera à minimiser la tension sur les cicatrices.
Les douches sont autorisées dès le lendemain de l’intervention, et un congé de 7 jours est recommandé. La reprise d’une activité sportive est envisageable après 4 à 6 semaines.
Les complications, bien que très rares, demeurent possibles. Il est donc essentiel d’en être informé avant l’intervention. Toutes les procédures chirurgicales, même les plus courantes, comportent des risques. L’élément clé réside dans le diagnostic précoce et la gestion appropriée de ces complications. Certaines complications, telles qu’une infection ou un hématome, peuvent nécessiter éventuellement une nouvelle intervention chirurgicale, bien que cela soit rare.
Bien que cette liste ne soit pas exhaustive, parmi les complications spécifiques possibles, on peut citer la formation d’une coque autour de la prothèse (une fine membrane entoure toujours la prothèse, mais dans de rares cas, elle peut s’épaissir) et la rupture de la prothèse.
TARIFS
Les demandes de remboursement des augmentations mammaires peuvent être examinées dans le cadre d’une demande d’Affection de Longue Durée (ALD). Dans ce cas il faudra rédiger une demande d’entente préalable à envoyer à l’assurance maladie.
En dehors du cadre ALD, il est possible d’obtenir une prise en charge dans les situations suivantes après avoir fait un changement d’état-civil auprès de la sécurité sociale : si la poitrine reste peu développée malgré plusieurs années de traitement hormonal, en présence de seins tubéreux, ou en cas d’asymétrie marquée correspondant à au moins un bonnet d’écart. Dans tous les cas, une demande d’entente préalable est également requise.